Les littoraux, espaces convoités

Zeebrugge, une porte océance de l'Europe mondialisée

Dernier né des ports du Bénélux, le port de Zeebrugge (nom qui signifie Bruges-sur-Mer), sur la mer du Nord, en Belgique, est le lointain successeur du port médiéval de Bruges, condamné par l'ensablement de la voie fluviale du Zwijn (cliquez ici pour voir l'étude sur Bruges).

Inauguré en 1907, il ne décolle vraiment qu'à la fin des années 1960, en lien avec le développement du raffinage d'hydrocarbures. Mais la raffinerie ferme au début des années 1980, dans un contexte de crise pétrolière.

C'est son accès direct à la mer qui, dans une économie mondiale post-pétrolière dominée par le trafic de conteneurs et le gigantisme portuaire qui fait de Zeebrugge une "nouvelle porte océane de l'Europe" (Charlier et Lavaud-Letilleul, 2011) au coeur de la deuxième façade maritime mondiale, le Northern Range (voir Glossaire). 

En effet, le site de Zeebrugge est celui d'un port océanique, sans liaison fluviale avec l'arrière-pays en dehors du canal Baudoin, qui le relie à Brugges. C'est son atout principal dans la concurrence qui l'oppose à Anvers. En effet, Anvers, premier port de Belgique et second port d'Europe, est installé au fond de l'estuaire de l'Escaut. C'est une contrainte en termes de taille et de profondeur des bassins. Mais Anvers est relié par canal au Rhin, axe de liaison nord-sud majeur en Europe: c'est un avantage majeur en termes d'interface (voir Glossaire). Lire la suite.


Documents pour les sections européennes.

Littoraux, espace anthropiques, espaces fragiles. L'exemple de la Camargue

Dans le delta du Rhône, formé 4000 ans avant notre ère, la Camargue est une île prise entre les bras du fleuve et la mer Méditerranée. Formée de terrasses alluviales en partie inondées, elle est dominée par les zones humides. Ses sols sont marqués par une forte salinité liée à la proximité de la mer mais adoucie par les crues annuelles du Rhône.

 

Les traces les plus anciennes de l’occupation humaine en Camargue remontent au début du VIè s. av. J-C et aux marchands grecs de Massalia (Marseille) et de Théliné (l’actuelle Arles), installée sur un éperon rocheux à l’extrémité nord du delta. Jules César établit à Arelate (l’ancienne Théliné) une colonie romaine en 46 av. J-C. La ville devient un port important sur le Rhône, axe de communication majeur entre la Gaule et le Sud de l’Europe, au milieu d’une riche région productrice de céréales.

 

Dès le IIIè s., Arles, convertie au christianisme, est une cité épiscopale importante. Après un vide archéologique dans la seconde moitié du Xè s., en lien avec la désagrégation de l’empire carolingien, la zone se repeuple, avec l’élévation de mottes féodales et l’installation d’ordres religieux.  Lire la suite.


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